Trail des CABORNIS 2013

Au départ de Chasselay, le trail des Cabornis est un superbe trail de début de saison qui se déroule à quelques encablures de Lyon dans les magnifiques sentiers monotraces et labyrinthiques des Monts d'Or. Cette édition 2013 aura été marqué par un plateau d'exception sur les 2 distances de 27.5 et 40km avec les présences de quelques uns des meilleurs traileurs Français, et par la premiere journée printanière de cette année 2013.

Pour ma part, après un repos forcé de 15 jours en février, je suis aligné sur le 27,5km avec l'espoir de finir en moins de 3h30, dans mes moyennes habituelles. Comme à l'habitude, diesel que je suis, je prends un départ prudent, mais dès les 1ers hectomètres, la vision du peloton déjà étiré sur des centaines de mètres devant moi me fait prendre conscience que je suis bien plus en arrière que prévu, probablement dans le dernier quart. Calmement, j'entame alors une longue remontée, profitant de chaque côte pour maintenir un petit rythme de course là déjà boucoup marchent. Le parcours est superbe, mêlant chemins dans les vignes, singles sinueux dans la forêt, montée tantôt très raides (parfois équipées de cordes), tantôt plus roulantes. Le soleil nous accompagne, et la boue annoncée n'est pas si présente: Je me régale.

Après 1h30, je ressens un petit coup de mou. Il fait chaud et suis presqu'à sec. J'avais en tête que le ravito était au km12, et j'en ai déjà parcouru 16 ! Finalement, il se trouve être au km17. Je fais le plein du bidon et manges quelques sucreries avant de repartir gonflé à bloc. 1, 2, puis 5 : peu à peu, je distance quelques uns des traileurs avec qui je courrais jusque là. Je suis souvent le seul à courrir lorsque la pente se raidit. Les sensations sont bonnes et les sourires et encouragements des bénévoles en perruques roses à chaque intersection me donnent des ailes. J'en viens à ne pas subir les quelques crampes qui me chatouillent les mollets, la faute aux 1eres chaleurs et à un corsaire qui me serre un peu trop sous le genou.

Au passage de la redoutable côte en escalier en plein soleil sous l'église de Poleymieux, il doit rester environ 6km. Je continue ma remontée fantastique. 30 courreurs depuis le ravito et pas un ne m'a passé. La fin approche : virages, relances, sous bois, la derniere descente vers Chasselay est juste magnifique : un vrai régal malgré le gros bourbier des 300 derniers mètres. J'ai encore un peu de jus, je décide donc de finir fort et déroule de longues foulées sur les 2 derniers km très roulants.

3h05, 166eme : inespéré. J'ai pris mon pied, et le repas pris à l'arrivée aura encore contribué un peu plus à cette fantastique manifestation. Mesdames, messieurs les orgnanisateurs et bnénévoles : Bravo et merci.